En visite au Paraguay le 15 août dernier, Ernesto Cardenal a à l'investiture du président Fernando Lugo, surnommé "l'évêque des pauvres". Le poète a dénoncé le « régime corrompu et familial » qui gouverne le Nicaragua, le régime de la famille Ortega et ses partisans.
En représailles, le gouvernement Orteguiste à entamé une campagne judiciaire et médiatique pour enfermer et faire taire une des voix les plus reconnues du peuple du Nicaragua tant au niveau national et international.
En visite dans la capitale mexicane pour présenter le troisieme volume de sa « Poesía Completa » (Universidad Veracruzana, 2008), le prêtre et le poète nicaraguayen Ernesto Cardinal à déclarer être « persécuté polítiquement, un juge de Daniel Ortega m’a condamné à la prison et mes compte en banques sont gelés »
Un juge nicaraguayen a condamné Cardenal à payer une amende de 20.000 córdobas (1.025 $) pour injure au chef d'entreprise allemand Inmanuel Zerger, avec lequel il a apparemment un ancien conflit de terres. Cardinal, 83 ans, n'a pas accepté la sentence « injuste et illégale » qu’il considère comme une vengeance du président Ortega.. La justice nicaraguayenne lui a gelé trois comptes bancaires jusqu'à ce qu’il paye l'amende, mais le religieux d'Amérique centrale a reçu le soutien de nombreux intellectuels de part le monde.
Comment comprendre ce qui se passe au Nicaragua ? « Je n’ai pas de réponse. Il se peut que se soit la condition humaine, qui fait qu'un homme qui a eu une vie infâme se transforme en saint ou en rève » a-t-il indiqué. Le poète, ministre de Culture dans le premier Gouvernement sandiniste (1979-1990) et proposé en 2005 et 2007 comme candidat pour le Prix Nobel de Littérature, affirme que si ses conflits « peuvent servir a faire connaître la réalité au Nicaragua, qu’il en soit ainsi, bienvenu à tout ce qu’il peut advenir » ; De même, il a dit qu'il ne souhaite pas « souffrir l’exil » ce pourquoi il retournera dans son pays.
Pour Cardenal il est important que « l’on ne confonde pas ce qui arrive au Nicaragua avec ce qui concerne les gouvernements de gauche de l'Amérique Latine ».
Son inimitié avec Ortega remonte aux « pactes » passé entre Daniel Ortega, les libéraux et l'ex dirigeant Arnoldo Alemán, condamné pour corruption. (EFE)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire